Journée internationale des droits des femmes : qu'avons-nous fait ?
08 Mars 2022
Aujourd’hui, nous sommes le 8 mars. Comme chaque année, nous célébrons la journée internationale des droit des femmes en espérant bientôt qu'elle ne soit plus nécessaire. À l’évocation de cette date, ce sont énormément de souvenirs qui me reviennent, mais surtout beaucoup d’espoir et de détermination qui m’animent pour l’avenir.
Le président de la République, le gouvernement et notre majorité, ont fait de l’égalité entre les femmes et les hommes la grande cause de ce quinquennat. Et derrières ces mots, il y a des faits et surtout, des avancées concrètes.
Je pense d’abord à la loi dite Schiappa, renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dont j’ai eu l’honneur d’être rapporteure. Ce texte est le reflet du mot d’ordre qui a guidé notre action tout au long de ces cinq dernières années : la lutte contre les violences faites aux femmes, sous toutes leurs formes, qu’elles soient physiques, sexuelles ou morales, en inscrivant dans le marbre de la loi de nouveaux droits qui les protègent.
Je pourrais par exemple citer l’infraction d’outrage sexiste, grâce à laquelle nous agissons contre le harcèlement de rue, en sanctionnant par des amendes ces faits inacceptables, qui n’ont pas leur place dans notre société et à notre époque. Je pense également à l'allongement à 30 ans du délai de prescription pour les crimes sexuels.
Très concrètement, la vie de nombreuses femmes a changé avec les textes que nous avons portés, soutenus et votés tout au long de ce quinquennat :
> Nous protégeons mieux, grâce au déploiement des téléphones grave danger et des bracelets anti-rapprochement.
> Nous accompagnons mieux, avec la plainte en ligne, le 3919 ouvert en continu, ainsi que la formation de plus de 90 000 policiers et gendarmes à l’accueil des victimes.
> Nous soutenons financièrement mieux, en permettant à la CAF de verser directement les pensions non-payées aux mères célibataires.
Durant cinq ans, j’ai eu à cœur de soutenir l’adoption de ces nouveaux droits, et de porter la voix de toutes ces femmes à l’Assemblée nationale.Dans mon rapport d’évaluation sur cette loi, j'ai porté de nombreuses recommandations, que cela soit sur le travail de prévention, d’accompagnement ou encore dans la facilitation du dépôt de plainte.
Au-delà de nos frontières, à l’échelle européenne, au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, j’ai eu l’honneur d’être nommée rapporteur sur le sujet des "violations des droits de l'homme au Bélarus nécessitent une enquête internationale". Parmi les victimes de ce régime dictatorial, ce sont aussi des femmes, nombreuses, dont les droits sont quotidiennement bafoués, pour ne pas dire souvent inexistants.
J’ai également eu la chance de pouvoir condamner le retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul, qui garantit la protection des victimes d’agressions sexuelles et de violences domestiques, autrement dit la protection de millions de femmes et de jeunes filles.
Femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, tous, nous sommes concernés par cet impératif d’égalité, afin de faire du droit des femmes une réalité et non un simple discours sans engagement.
Alors continuons de lutter contre toutes les formes de violences, protégeons les plus vulnérables, sacralisons les nouveaux droits et accompagnons au mieux les victimes.
Nous avons fait beaucoup de chemin en cinq ans. Mais le combat est loin d’être terminé. Aussi je me réjouis que le Président ait encore affirmé que l'égalité de toutes les françaises et les français soit également au programme du deuxième mandat qu'il brigue.
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